Le lévrier BARZOI

On retrouve la première mention de ces lévriers dans un traité de chasse de Von Lessen en 1635. Les premières descriptions parlent du « lévrier de Kurland ». Ce lévrier de chasse à poil long était bien entendu très utilisé dans les chasses à courre de la noblesse.

"Borzoi" vient du vieux slave et signifie : rapide, prompt, leste, agile, vif, dégourdi, zélé, ardent. On ne l'emploie pas seulement pour les chiens, (traduit en général par lévriers dans les langues occidentales) mais aussi pour les chevaux ou même les gens. Cette racine se retrouve encore aujourd'hui dans d'autres langues slaves avec cette même signification principale "rapide" Alexander Sushko

On peut pourtant définir au début de la sélection, deux grands types :
- Le “Gusto Psovaya Barzaïa” dit à poil long, dans le nord de la Russie
- Le “Tchisto Psovaya Barzaïa” dit à poil ras, dans le centre et le sud.
Il sera particulièrement apprécié pour son endurance et son mordant contre le loup lors des chasses d’hiver.

Il est certain que les éleveurs le croisèrent avec le Greyhound, le Khorty de Pologne et le lévrier à poil dur d’Assyrie (ce mélange nommé Kuryandskaya Psovaya)

« Les chenils impériaux de Russie sont, du reste, merveilleusement fournis de lévriers de toutes espèces : lévriers à poils longs, de la race de Lofki, lévriers à poils ras, lévriers de Crimée, lévriers circassiens, etc.
Les lévriers à poils ras (Chortaia Borzaïa) sont originaires de la Pologne, mais où on les trouve le plus communément, c'est dans le sud de la Russie, pays qui leur convient mieux, car ils sont sensibles au froid à cause de leur poil court. Ils deviennent rares en Russie, et sont remplacés presque partout par le Greyhound anglais, plus élégant quoique plus petit et moins rapide. Les lévriers de Crimée (Krimskaia Borzaïa) ressemblent beaucoup au lévrier à poil long, dont ils n'ont pas la vitesse, le "jet", mais qu'ils surpassent en force et en résistance à la course; ils ont de plus un flair qui leur permet de continuer à suivre leur proie quand même elle est hors de vue; ils chassent les lièvres et les renards, mais ils sont rarement assez audacieux pour s'attaquer au loup.
La meilleure des races de lévriers russes est la race dite de Circassie (Gorskaia Borzaïa) ; ils sont intrépides, vifs et possèdent un fond merveilleux. Leur tête est aussi plus régulière comme forme, plus allongée, plus étroite au front, et la proéminence occipitale plus saillante; les oreilles sont plus pointues au bout, plus fines et couvertes de longs poils ondulés; la poitrine est plus profonde que chez les autres races asiatiques; les pieds sont secs et très solides et ils mènent un train beaucoup plus rapide. La couleur de leur robe est noire, noire et feu, noire et grise.
Le lévrier à poil demi-long (Tchistopsonia Borzaïa) est le plus abondant en Russie, on le regarde comme provenant du croisement du barzoï avec le lévrier circassien. Citons encore, pour être complet, les lévriers de Valachie, ceux du Turkestan, les lévriers des Kalmouks et le lévrier griffon (Broudastaia Borzaïa) qu'on rencontre en Courlande et qui a beaucoup d'analogie avec l'ancien lévrier griffon celtique, et enfin le lévrier d'Anatolie qui est à courte queue comme nos braques du Bourbonnais ou même totalement privé de cet appendice.
Toutes ces races se ressemblent plus ou moins et se distinguent seulement par la longueur ou la richesse du poil, la forme des oreilles, et la région dont ils sont originaires.
Depuis quelques années, on voit beaucoup de lévriers russes dans nos pays, ils ont même pendant un certain temps joui des faveurs de la mode; mais ils manquent souvent d'intelligence et de flair; s'ils se perdent, il leur est difficile de se retrouver.
Les beaux sujets deviennent aussi de plus en plus rares; Lofki, comme étant de race absolument pure et appartenant à un Souverain ami de la France, méritait bien un souvenir et une mention spéciale. »
Paul Megnin.

Après l’abolition du servage en Russie en 1861, l’entretien de telles meutes se révèle très couteuse, et ils seront de moins en moins employés.
«Le lévrier russe a reçu pendant plus de 50 ans du sang du lévrier des Montagnes et de Crimée, et durant une plus longue période du sang de lévrier Polonais (Khorty). Toutes ces expérimentations furent faites par des éleveurs méritants, bien éduqués et sachant ce qu’ils faisaient. Celles-ci ne furent pas faites pour cause “d’ennui” ou pour “passer le temps”, mais avec un but ultime, perfectionner la force et l’endurance à la course du lévrier russe.» P.M. Semchenkor (1990)

C’est en 1873 qu’est créé « l’Association impériale pour la propagation des chiens de chasse et la réglementation de la chasse » avec une première exposition. Le standard de la race qui est mis en place décrira celle-ci sous l’appellation de « lévrier à poil long de Russie ». Avec sept types définis : Perchino, Ozeroff, Boldareff, Tschelischtscheff, Sumarokoff, Gejeroff et Bibikoff.

On comptera parmi les éleveurs, le grand Duc Nicolas Nicolaïevitch (Perchino), oncle du tsar Nicolas II.

Aux USA, deux sujets seront importés en 1888 par Paul Hacke qui démarra un élevage.
La duchesse de Newcastle, au cours d’un voyage en Russie rencontra l’éleveur Nicolas Nicolaieevitch, elle acheta « Nagrajdaï » au Colonel Nicolaï A. Boldarev. Elle décrit son chien ainsi : «Jusqu’à présent, je n’ai jamais vu un chien aussi large, vu de face, il a une poitrine bien profonde et des épaules magnifiques. L’arrière main est parfaite, avec des jarrets bien solide et au cours des exercices, il se déplace avec aisance, sans effort.»

En France, un Club du Barzoï sera créé en 1928 par Henri Teissonnière.

CARACTERISTIQUES DU STANDARD (2006)

ASPECT GENERAL : Chien d’aspect aristocratique, de grande taille, de constitution à la fois sèche et robuste, de construction très légèrement allongée. Les femelles sont généralement plus longues que les mâles. Ossature forte, mais pas massive. Les os sont assez plats. Musculature sèche, bien développée, surtout sur les cuisses, mais pas en relief. L’harmonie des formes et du mouvement est primordiale.

PROPORTIONS IMPORTANTES :
- Chez les mâles la hauteur au garrot est égale ou à peine supérieure à celle du sommet de la croupe au sol.
- Chez les femelles ces hauteurs sont égales.
- La hauteur au garrot doit être un peu inférieure à la longueur du corps.
- La hauteur de la poitrine est approximativement égale à la moitié de la hauteur au garrot.
- La longueur du museau, du stop à l’extrémité de la truffe, est égale ou légèrement supérieure à celle du crâne, de l’occiput au stop.

COMPORTEMENT / CARACTERE : Dans sa vie de tous les jours le barzoï a le caractère tranquille et équilibré. A la vue du gibier il s’excite brusquement. Il a la vue perçante, capable de voir très loin. Sa réaction est impétueuse.

TETE : Sèche, longue, étroite, aristocratique. Vues de profil, les lignes du crâne et du chanfrein forment une longue ligne légèrement convexe, la ligne de la région sincipitale (crête sagittale) étant droite ou légèrement oblique vers la protubérance occipitale bien marquée. La tête est tellement élégante et sèche que les grands veines transparaissent sous la peau.

REGION CRANIENNE :
Crâne : crâne étroit, vu de dessus : allongé en ovale, vu de profil : presque plat.
Stop : Très peu marqué.

REGION FACIALE :
Truffe : Grande, mobile, considérablement saillante par rapport à la mâchoire inférieure.
Chanfrein : Long, rempli dans toute sa longueur, busqué près de la truffe.
Museau : La longueur du museau du stop à l’extrémité de la truffe est égale ou légèrement supérieure à celle du crâne, de l’occiput au stop.
Lèvres : Fines, sèches, épousant bien les mâchoires. Le pourtour des yeux, les lèvres et la truffe sont noirs, quelle que soit la couleur de la robe.
Dents : Blanches, fortes, articulé en ciseaux ou en pince.
Yeux : Grands, expressifs, de couleur noisette foncée ou brun foncé, un peu à fleur de tête, en forme d’amande mais pas bridés, placés obliquement.
Oreilles : Petites, souples, mobiles, attachées au-dessus de la ligne de l’œil et en arrière, presque vers la nuque, les extrémités des oreilles situées l’une près de l’autre ou dirigées vers le bas le long du cou et bien serrées contre lui. Quand le chien est en éveil les oreilles sont portées plus haut et sur les côtés ou vers l’avant; parfois une ou les deux oreilles sont dressées en “oreilles de cheval”.

COU : Long, sec, aplati latéralement, musclé, légèrement galbé. Porté assez bas.

CORPS :
Garrot : Pas marqué.
Dos : large, musclé, élastique. Le dos forme avec le rein et la croupe une arcure qui est plus prononcée chez les mâles. Le point le plus haut de cette arcure se situe dans la région de la première ou deuxième vertèbre lombaire.
Rein : Long, proéminent, musclé, modérément large.
Croupe : Longue, large, légèrement inclinée. La largeur de la croupe mesurée entre les saillies des os iliaques ne doit pas être inférieure à 8 cm.
Poitrine : De section ovale, pas étroite, cependant pas plus large que la croupe, haute, bien développée en longueur, volumineuse, descendue presque jusqu’au niveau des coudes. La région des omoplates étant plus plate, la poitrine s’élargit graduellement vers les fausses côtes, qui sont courtes, ce qui, vu de profil, forme un changement de pente. Les côtes sont longues, légèrement proéminentes. Le poitrail ressort légèrement par rapport à l’articulation scapulo-humérale.
Ventre : Bien retroussé. La ligne du dessous remonte abruptement vers le ventre.

QUEUE : En forme de faucille ou de sabre, attachée bas, mince, longue. Passée entre les membres postérieurs, elle doit atteindre la saillie de l’os iliaque; elle est garnie d’un panache abondant. Quand le chien est en station, la queue retombe vers le bas. En action, elle est relevée, mais sans dépasser le niveau du dos.

MEMBRES :
Membres antérieurs : Secs, musclés, vus de face parfaitement droits et parallèles. La hauteur des membres antérieurs du coude au sol est égale ou un peu supérieure à la moitié de la hauteur au garrot.
Epaules : Les omoplates sont longues et obliques.
Bras : Modérément oblique, sa longueur est à peine supérieure à la longueur des omoplates. Angle de l’articulation scapulo-humérale bien prononcé.
Coudes : Ils se situent dans des plans parallèles au plan médian du corps.
Avant-bras : Sec, long, de section ovale, vu de face étroit, vu de profil large.
Métacarpe : Légèrement oblique par rapport au sol.
Membres postérieurs : Vus de derrière, droits, parallèles, un peu plus largement séparés que les membres antérieurs. Quand le chien est en station libre, la verticale abaissée de la tubérosité ischiatique doit passer devant le centre du jarret et du métatarse.
Cuisses : Bien musclées, longues, placées obliquement.
Jambe : Longue, musclée, placée obliquement. Les articulations fémoro-tibiale et tibio-tarsienne bien développées, larges, sèches; les angles doivent être bien accusés.
Métatarse : Pas long, placé presque à la verticale.
Toutes les articulations sont bien angulées.

PIEDS : Secs, étroits, d’un ovale allongé, dit “pieds de lièvre”, cambrés, les doigts bien serrés. Ongles longs, forts, touchant le sol.

ALLURES : En dehors de la chasse, l’allure typique du Barzoï est le trot allongé, facile très souple et aérien; pendant la chasse, galop de charge extrêmement rapide, avec des foulées de grande amplitude.

PEAU : Souple, élastique.

ROBE :
Poil : Soyeux, doux et souple, ondulé ou formant des boucles courtes. Sur la tête, les oreilles et les membres, le poil est satiné (soyeux mais plus lourd), court, bien couché contre le corps. Sur le corps, le poil est assez long, ondulé; sur les régions des omoplates et de la croupe il forme des boucles plus fines; sur les côtés et les cuisses le poil est plus court; le poil formant les franges, les culottes et le panache de la queue est plus long.
Couleur : Combinaison de toutes les couleurs, sauf combinaison avec le bleu, le marron (chocolat) et tous les dérivés de ces couleurs. Toutes les couleurs peuvent être uniformes ou pie. Les franges, les culottes, le panache de la queue sont considérablement plus clairs que la couleur de fond. Pour les couleurs charbonnées, le masque noir est typique.

TAILLE :
Hauteur au garrot recherchée : 75 à 85 cm pour les mâles, 68 à 78 cm pour les femelles. Chez les mâles, la hauteur au garrot est égale ou à peine supérieure à celle du sommet de la croupe au sol. Chez les femelles ces hauteurs sont égales.
Les sujets dépassant la taille maximale sont admis à condition que la morphologie typique soit sauvegardée.

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