Le cimarron urugayo est la seule race autochtone du pays, on l’appelle chien gaucho, criollo, boca negra, selon les vachers (gauchos) qui l’utilisent.
En fait, il s’agit de chiens domestiques retournés à l’état sauvage ou « chiens marrons ». Il est le descendant des chiens amenés par les conquistadores espagnols qui se sont librement reproduits et adaptés par sélection naturelle, les plus forts et les plus résistants pouvant seuls survivre dans un milieu particulièrement hostile. Il s’agit de la Pampa, des territoires immenses le long du Rio de la Plata.
En 1972, ils s’attaquaient aux troupeaux et le gouvernement mena une campagne d’extermination dans la région d’Artigas, mais ils avaient appris à survivre (malgré 300 000 individus massacrés) en se réfugiant dans le « Monte » ou le « Cerro negro ».
Les Agriculteurs et les éleveurs de bétail ayant reconnu ses qualités capturèrent des jeunes, puis firent des accouplements avec leurs chiens, ce qui donna un outil extraordinaire aux gauchos pour la conduite, la garde des troupeaux.
Ils disent qu’il travaille « au pied du cheval » attendant le signal pour s’élancer quelle que soit la distance et la nuit rien n’échappe à sa vigilance lorsqu’il garde le camp et le troupeau. Il est surtout utilisé dans les régions de Melo, Treinta y tres, Roche. Les chasseurs l’emploie à la chasse au sanglier qu’il affronte ave bravoure.
Sa valeur est tellement reconnue que le général Gervasio Artigas, héros de l’indépendance en Uruguay, a dit : « Le jour où je n’aurais plus de soldats, que j’ai des chiens Cimarrones pour combattre ».
Dans les années 80, Carlos Alonso Imhoff, rassembla les sujets les plus typés et en 1988 il fondait la « Société des éleveurs de Cimarrones ». La Société Canine Urugayenne reconnu la race. Elle sera inscrite à la FCI en février 2006 seulement. Le Mâle mesure de 58 à 61 cm au garrot pour un poids de 38 à 45 Kg, la femelle de 55 à 58 cm pour un poids de 33 à 40 Kg.
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