Le Samoyède

Le Nordique Blanc :

On dit qu’il est arrivé avec les Mongols et a été élevé dans la tribu des Samoyèdes. Ces éleveurs de Rennes étaient en fait des nomades, suivant les migrations des troupeaux, chassant et pêchant. Pour se déplacer il leur fallait des chiens puissants pouvant tirer les traîneaux ou porter des charges, mais en même temps polyvalent pour la garde et la conduite des troupeaux.

Ces chiens étaient considérés comme faisant partie du groupe et on les admettait volontiers sous la tente pour dormir. Les premiers explorateurs polaires, qui parvinrent dans ces régions en 1870, vont décrire des chiens de petite taille de couleurs différentes, noir ou blanc de type “ loup ” ou de type “ ours ” c’est à dire plus puissant.

Les premiers étaient employés par les tribus pastorales et les seconds par les nomades. Un couple, nommé Kilburn - Scott allait s’éprendre de ces chiens et ramener en Angleterre en 1889 un mâle brun ainsi qu’une femelle, c’est eux qui firent plus tard reconnaître la race.

Le Norvégien Nansen réussit à acheter en 1893, 34 chiens pour tenter d’atteindre le pôle en traîneau. Il constata que par une température avoisinant les – 40°C “ quatre chiens peuvent tirer deux hommes ”. Après lui, d’autres aventuriers utilisèrent des chiens : Jackson, Hammersworth, le Duc des Abruzzes et Amundsen, qui parvint à atteindre le pôle en 1911.

Le Capitaine Robert Scott qui était pourtant parent avec le couple Kilburn – Scott et connaissait bien les chiens autochtones se refusa, par amour des bêtes, à les utiliser, car la règle était bien sûr de les sacrifier au fur et à mesure pour nourrir les autres étant donné le peu de vivres qu’on pouvait emporter.

Kilburn – Scott basa son élevage “ Of Farningham ” sur un type “ loup ” et un type “ ours ”, la couleur blanche préférée chez les nomades Samoyèdes, fut celle qui eut le plus de succès en Angleterre.

On peut citer le chien du Prince de Galles, blanc à tête noire.

C’est à l’exposition de Leeds qu’on trouve les premiers sujets exposés, en 1892.

Un Club de race va être fondé en 1920 en Angleterre pendant qu’aux Etats – Unis la race prenait son essor à partir de sujets venant d’Angleterre et de Russie.

En France le premier sujet fut inscrit au LOF en 1932, il venait de Hollande. Un Club sera créé par les amateurs de chiens nordiques en 1951 sous le nom de “ Réunion d’amateurs du Samoyède et chiens Nordiques ”.
Le Samoyède est classé dans le 5e groupe il fait parti de la section “ chiens nordiques de traîneau ”. En 1997 on comptait 301 sujets inscrit au L.O.F. Malgré la grande mode des chiens venus du Nord, le Samoyède n’est qu’au 90 e rang des demandes de chiots à la S.C.C. et c’est une bonne chose pour la race.

Son aspect est celui d’un Spitz, il est à la fois élégant et robuste. Sa tête lupoïde a des oreilles triangulaires attachées haut, un stop bien marqué, un museau fort avec le fameux “ sourire ” que lui donne les commissures des lèvres retroussées.

Sa fourrure, est une des plus riche qui soit dans l’espèce canine, elle est composée d’un sous-poil laineux fin et doux puis le poil du dessus lisse, droit et rude formant collerette et culotte bouffante. Elle est étudiée pour résister à des températures extrêmes et vaut les meilleurs manteaux fabriqués par la technologie humaine pour affronter le Grand Nord.

Une alimentation riche en viande et en poisson lui permettra de fabriquer le suint qui lui donnera un aspect brillant et l’imperméabilisera.
Il a une allure dégagée et énergique où l’on sent la puissance contenue, sans être le plus rapide ni le plus puissant de la famille des chiens de traîneaux, il n’en demeure pas moins un solide gaillard.

On peut compter sur lui pour tirer le traîneau ou la pulka scandinave, il l’a démontré lors des expositions polaires ou plus récemment dans les courses de traîneaux. Son dos robuste supporte également les sacoches à porter, et de plus en plus, les amateurs de longues randonnées le choisisse comme compagnon.

Il a une personnalité assez carré et ne supportera pas les brimades et les méthodes classiques dans son éducation. Si on veut l’éduquer il faut commencer très tôt, vers 2 ou 3 mois, et le mobiliser par la récompense et le jeu.

Même si l’imaginaire de certains éleveurs s’attachent à lui coller l’étiquette “ d’indépendant ” réfractaire à l’obéissance, l’expérience à prouvé qu’il peut être aussi performant dans les exercices que n’importe quelle autre race, surtout si il est éduqué par la Méthode Naturelle où il n'y a aucune contrainte..

Le plus difficile à acquérir sera la vitesse d’exécution car il va à son propre rythme, en essayant toujours de contrôler la situation. C’est un compagnon affectueux et tendre avec son maître ou avec les enfants de celui-ci, si l’on dépasse les limites il se contentera d’aller dignement se coucher dans un coin.

Il faudra le sociabiliser également très jeune aux autres chiens, car cet animal de meute (surtout le mâle) a tendance à vouloir dominer les chiens inconnus (école des chiots).

On pourra s’amuser avec lui dans les exercices d’obéissance si on s’y prend correctement ou bien faire du pistage, discipline dans laquelle il est très à l’aise grâce à la maîtrise de soi qu’il possède et à ses qualités olfactives.

Bien-entendu, il faudra éviter de le cantonner en appartement par pur exotisme ; il est fait pour marcher durant des heures, pour vivre au grand air, pour se rouler dans la neige.

Enfin il faut dire que son entretien est facile et on usera de la brosse réellement que lors des périodes de mue, au printemps et en automne. Il appréciera d’avoir un maître calme et sûr de lui, aimant le sport d’endurance plutôt que de rapidité, sachant diriger avec souplesse mais fermeté, un vrai chef de meute, quoi !

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