Un groupe a lui tout seul, le 4e groupe.
Une race aux 27 variétés.
En Egypte existait déjà un Basset, ce qui signifie que cette mutation est apparue très tôt dans l’histoire de la domestication du chien.
Notre Teckel est lui le descendant des chiens courants allemands, comme le Bracke, de petite taille et de type briquet qui devait ressembler à notre Bruno du Jura. Il prit le nom de “ dachs hund ” car sa spécialité de déterrer fut très vite exploitée, en particulier sur le Blaireau au XIIIe siècle.
Au début de la création de la race c’était un Basset assez fort, d’une taille supérieure à celle qu’il a de nos jours, avec un poil ras. C’est au XVIIe siècle que le poil long apparaît, suite à des croisements avec des Epagneuls allemands.
Il prendra le nom de “race de Wöpke, du nom du créateur à la cour princière d"Anhalt – Dassau. On trouve également une variété à poil long à la maison royale de Bavière sous l'appelation de “race de Rangger ”.
On ne peut exclure par la suite un apport de Pinsher ou ratier allemand et pour le poil dur, le Dandie – Dinmont (Terrier écossais). Quant au poil long les Epagneuls allemands qui furent utilisés sont sans doute des “chiens d’oiseaux ” comme le Munsterländer ou le Wachtelhund.
En 1879, le premier standard de la race est rédigé et le Club allemand est fondé en 1886 (Deutscher Teckel Club).
On le trouve à la cour d’Angleterre en 1839, en 1870 aux Etats-Unis, et en France, au début des années 1900, le Club Français des amateurs de Teckels étant fondé en 1925.
Aux U.S.A. comme il est long, rouge et allemand, ressemblant à une saucisse de francfort il donnera son nom au “ Hot-dog ” dès 1903, sous la plume du caricaturiste Tad.
A l’heure actuelle, il est départagé en trois grandes variétés : 1) Standard, jusqu’à 9 kg – 2) Nain, jusqu’à 4 kg – 3) Kaninchen, jusqu’à 3,5 kg. On pourrait également mentionner les trois types de pelage : poil ras (kurzhaar), poil dur (rauhhaar), poil long (langhaar), ainsi que la couleur des robes : unicolore, de rouge à jaune ; à manteau noir, brun ou gris et marques feu ; arlequin (merle) ou bringé.
Ce Basset est étonnamment solide pour sa taille, son seul point faible étant le dos, un peu trop long, qui doit toujours être bien droit et rigide. Il ne doit pas être trop ras de terre, avec un vide sous sternal égal au tiers de la hauteur au garrot. S’il n’est pas classé dans les Terriers, il en a pourtant l’énergie et l’endurance et malgré sa morphologie, il n’est pas du tout handicapé, capable de réactions très rapides. Il a un tempérament vif et fait preuve d’une grande intelligence dans l’action ou pour analyser les situations. Lorsqu’il est dans la maison, il est rarement exubérant et sait sagement tenir sa place, surtout en ce qui concerne le poil ras et le poil long. Le miniature à poil long occupe de plus en plus la place de chiens de compagnie, mais les autres variétés ne sont pas en reste.
En ce qui concerne les aptitudes cynégétiques, on retrouve surtout le poil dur qui a la faveur des chasseurs pour la combativité dont il fait preuve face à n’importe quel animal, n’hésitant pas à tenir au ferme et même à attaquer, les poils du museau, des sourcils et des oreilles en bataille. Il existe des lignées de chasse qui sont employées quelquefois de manière spécialisée, le Teckel étant apte à occuper plusieurs rôles. Grâce à sa taille, il rivalise avec les Terriers comme le Fox ou le Jagdt, pour débusquer le renard ou le blaireau dans leur terrier. Il est testé régulièrement au déterrage sur terrier artificiel et fait preuve d’une grande intelligence pour suivre le bon trajet et d’agressivité, pour tenir la bête au ferme dans son donjon. On le retrouve à la menée à voie sur lièvre (spurlauts), à la quête au bois (stoeler), dans les battues, la chasse en meute ou en solitaire, et surtout dans la recherche sur sang. Cette recherche au sang consistant à retrouver le gibier blessé en suivant sa piste quelquefois sur des kilomètres et plusieurs heures après qu’il se soit échappé, rivalisant ainsi avec le chien du Hanovre.
Le fait d’avoir développé ces instincts belliqueux dans les lignées de chasse, engendre quelquefois des individus qui ne sont pas très faciles à vivre en famille. On leur reproche d’avoir la dent facile, d’être indépendant, de chercher noise aux congénères, quelle que soit leur taille et d’avoir l’aboiement facile. Paradoxalement en France, c’est le Teckel à poil dur qui a la faveur du public (en 1996 : 3.246 sujets inscrits au LOF alors que pour le poil long : 788 et le poil ras 562 seulement), bien entendu, les éleveurs cherchent à conserver des lignées de poil dur plus calmes et plus adaptables que celles destinées à la chasse.
L’éducation du Teckel, quelle que soit sa variété, doit se faire impérativement au plus jeune âge pour mettre en place les interdits et les apprentissages de base. On le dit têtu et dissipé, en réalité c’est les maîtres qui n’emploient pas la bonne méthode. Ils ont tendance à le chouchouter comme un enfant et au lieu de corriger les fautes, ils se contentent de rire de ses facéties, alors qu’il a besoin qu’on fasse preuve de fermeté.
Si l’on s’y prend tôt et bien, il répondra de manière étonnante aux exercices d’obéissance tant il est curieux et attentif au maître. Plein de joie de vivre, il exécutera les exercices avec dynamisme, en redemandant sans cesse, pour le plaisir de courir et de bouger avec son maître.
On le retrouve en compétition d’Agility, survolant les obstacles tout en ne quittant pas son maître des yeux.
Photo Teckel d'origine
Voir tous les messages de: Joseph Ortega
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