Le lévrier dans les peuples Arabes!

"Ya kalb, ben kalb" (Chien, fils de chien)

Le premier lévrier date de la préhistoire (7000 ans avant notre ère). On va le trouver avec un chasseur masqué sur une peinture rupestre à Tassili-n-Ajjer dans l’Oued Djerat en Afrique. Pomel l'avait désigné sous l’appellation de Canis familaris getulus. Un squelette est découvert à Eridou près de la ville d'Our au Moyen-Orient, datant du Ve millénaire.

A Tepe Gwara en Irak en a découvert des silhouettes de lévrier sur des sceaux-cachets du Ve millénaire également. Une peinture de 5800 avant notre ère en Turquie à Catal Höyük. C’est l’ancêtre du lévrier africain. Ces chiens semblent avoir été nombreux, jusqu’en Somalie et le Sahara central. Le Fezzan et le Tassili n’Ajjer représentent ce lévrier en action, queue enroulée au-dessus du dos, oreilles dressées et membres allongés…

Ces peuples ont suivis des principes de religion comme le rejet des chiens, à part les chiens de berger et les chiens de chasse, avec une faveur importante pour le lévrier comme le Saluki, qu'il nommèrent "el baraka", le béni.

Pour les Bédouins il n'était pas comme un chien, ils l'utilisèrent à la chasse aux gazelles même en le portant sur leur cheval (alors que le contact est considéré comme malpropre dans le Coran) et en le lâchant en même temps qu'un faucon, ensuite ils pouvaient l'admettre dans la tente (alors qu'un texte dit que les anges ne rentrent jamais s'il y a un chien).
Ils lui ont même partager leur nourriture. Cela allait même plus loin, en considérant la naissance d'un Saluki après celle d'un fils comme un cadeau d'Allah.

L’art égyptien nous fait connaître près d’une douzaine de races canines mais seul le tessem (lévrier) a survécu dans les régions sahariennes, il constitue avec le Berger de l’Atlas les deux seules races autochtones du Nord de l’Afrique. Le Saluki, lévrier persan, à Sumer.
Des stèles du cimetière royal de la ville de Ur, à 200 km au Sud Est de Babylone, sur la rive gauche de l'Euphrate, montrent qu'il était utilisé en 2600 avant Jésus Christ.

Le Saluki

C'est un des plus anciens, nommé "Tazi" (nomades Tadjik au nord de l'Afaghanistan), Lévrier arabe, Lévrier Persan ou Lévrier d'Asie. Saluki (de la ville de Seluk au Yemen) en arabe c'est "lévrier" et surtout "rapide" apparu il y a très longtemps dans des déserts avec une sélection naturelle adaptée au milieu depuis son ancêtre le loup indien: acuité visuelle plus forte que l'olfaction pour repérer les proies en milieu découvert avec peu de végétation, ensuite vitesse de poursuite comme prédateur qui ne travaille pas en meute.

On va le trouver en Perse (Iran), au Liban, en Arabie, jusqu'en Egypte (second millénaire). Un chien des Bédouins, les nomades chasseurs. C'est une race qui a des cousins proches comme le Sloughi d'Afrique du Nord et l'Afghan, ensuite l'Azawakh qui débuta en 1970.

En Europe il sera là avant les croisades avec les Celtes, comme l'écrira Arrien au IIe siècle, appelé Lévrier de Laconie, ensuite issu des croisades. On va le trouver sur des peintures de Tintoret (1518-1594), de Véronèse (1528-1592).

En Extrême-Orient on va le trouver sur les peintures indiennes des XVIe et XVIIIe siècles.

Les premiers en exposition le seront en 1830 au zoo de Londres, une race qui débute par le Saluki, ensuite la noblesse utilisera les différents lévriers. Une inscription à la Société Canine Anglaise, le Kennel Club aura lieu en 1878. Un couple sera apporté par le colonel Jennings Bramley, issu d'un cheikh bédouin d'Egypte, à l'éleveuse Jennings Bramley. Ensuite ils vont arriver de Syrie et d'Irak en 1921 par le général E.W. Lance, l'année suivante la race est reconnue, le Gazelle Hound Club fera le standard en 1923.

Aux Etats-Unis la race sera reconnue en 1927, avec apports de Saluki de leurs pays d'origine.

En France, un élevage en 1934 qui va s'éteindre, tout repartira qu'en 1955 avec 2 élevages…

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