Les molosses du Brésil chasseurs d’esclaves

Le Fila Brasileiro

En 1493, le pape divise les terres entre les espagnols et les portugais. Le Brésil est portugais dés 1500, ensuite des hollandais.
Les premiers esclaves seront les indiens qui sont capturés par des bandes armées, les « bandeiras », ensuite ce sera le tour des noirs, dont le trafic sera aboli en 1850. Dés le XVI ème siècle, les molosses et autres races des portugais et des espagnols se sont croisés pour obtenir un chien puissant et résistant.

Dans ce pays immense il faut des chiens polyvalents pour la garde, pour la conduite des bovins ou pour la chasse au sanglier, on les utilisera également contre les indiens d’Amazonie ou pour retrouver les esclaves qui s’enfuient. Il faut donc des qualités de limier qu’on trouvera dans le Saint-Hubert, de la puissance par le Dogue Allemand, le Mastiff ou le Boxer. On l’a appelé « Cao cabecudo » (chien à grosse tête).Le premier standard date de 1946 et en 1968 il sera reconnu par la FCI.

Les chiens chasseurs d’esclave à Cuba et à Saint Domingue

Dans son ouvrage « Vie des animaux illustres », Brehm les décrit : « on confinait ces animaux dans un chenil grillagé comme une cage. Jeunes, on les nourrissait du sang d’autres animaux, mais en petite quantité. Quand ils commençaient à grandir, on leur montrait de temps en temps, au-dessus de la cage, la figure d’un nègre, tressée en bambou. Le mannequin était bourré à l’intérieur de sang et d’entrailles. Les chiens s’irritaient contre les barrières qui les retenaient en captivité, et à mesure que s’accroissait leur impatience, on rapprochait de plus en plus des barreaux de leur prison l’effigie du nègre. Cependant leur nourriture subissait de jour en jour une réduction. En fin, on leur jetait le mannequin, et tandis qu’ils le dévoraient avec une voracité extrême, cherchant à tirer les intestins, leurs maîtres les encourageaient avec des caresses. De cette manière leur animosité à la vue des noirs se développait en proportion de leur attachement aux blancs. Quand on jugeait cette éducation complète, on les envoyait à la chasse…Le malheureux nègre n’avait aucun moyen d’échapper(…). Ces limiers retournaient ensuite au chenil, les mâchoires hideusement barbouillées de sang. »

Ces chiens sont formés par des « rancheadores » (chasseurs d’esclaves) qui vont à cheval et sont accompagnés d’un chien dressé. A Cuba le début de l’esclavage commence dés 1742, l’autorisation de l’esclavage par le roi d’Espagne intervenant en 1789.
A saint –Domingue, la France fait venir des chiens spécialisés dans la chasse aux esclaves de Cuba, elle est protégée par le « code noir » de Louis XIV qui réglemente l’esclavage depuis 1685.

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