Origine des chiens de berger!

XIVème siècle, il s'agit surtout des chiens de chasse:
-chiens d’Oysel, chargés de faire lever les oiseaux lors de la chasse au faucon
-chiens allants, pour la chasse au sanglier ou à l’ours
-chiens courants, pour la vénerie
- chiens couchants, ancêtres des chiens d’arrêts actuels dans la chasse au filet.

CHIENS DE TROUPEAUX

Au départ l'utilisation des chiens est limitée à la protection des troupeaux contre les prédateurs (ours, loups). Il s'agit des mêmes molosses, issus du dogue du Tibet, utilisés pour les guerres.
Ils sont protégés en cas de combat par: coupe des oreilles, colliers de protection munis de pointes, chabraque de cuir épais sur le corps.

La plus ancienne trace des chiens de conduite de troupeau se situe dans les iles scandinaves de l’Atlantique Nord, aux iles Féroé et en Islande. Datés du début du XIIIème siècle après J.C, il n'y avait pas de loups!

En France 1379, Jehan de Brie, parle comme protecteur des troupeaux d’un " grand mâtin fort et carré, à grosse tête ". Selon Buffon: "Si l’on considère aussi que ce chien, malgré sa laideur et son air triste et sauvage, est cependant supérieur par l’instinct à tous les autres chiens, qu’il a un caractère décidé auquel l’éducation n’a point de part, qu’il est le seul qui naisse, pour ainsi dire, tout élevé, et que guidé par le seul naturel, il s’attache de lui-même à la garde des troupeaux avec une assiduité, une vigilance, une fidélité
singulières, qu’il les conduit avec une intelligence admirable et non communiquée ; que ses talents sont l’étonnement et le repos de son maître ; tandis qu’il faut au contraire beaucoup de temps et de peines pour instruire les autres chiens, et les dresser aux usages auxquels on les destine…"

Les races de chiens en 1570!
On doit ce classement à John Kay, surnommé "Johannes Caius":
- Les "Generosi" (chiens de race) divisés en "Venatici" (chiens de campagne), "Aucupatorii" (chiens pour la plume), les "Delicati" (chiens élégants)
- les "Rustici" (chiens de vénerie), divisés en "Sagax" (chiens de flair), "Terarrius" (terriers), "Levetarius" (chiens de lièvre), "Sanguinarius" (chiens de sang)
- les "Degeneres" (chiens bâtards)

Premiers chiens bergers de conduite

Il faudra attendre le XVIIIème siècle pour qu'ils soient mentionnés. En fait, la technique serait apparue en France dans la deuxième moitié du XVIIème siècle d‘après de Planhol

En 1809, dans son Cours d’Agriculture, l’Abbé Rozier distingue deux types
de chiens de berger français:
« Dans les pays de plaine, de coteaux découverts et dans les promenades de jour des bêtes à laine, le chien de Brie est celui qui est employé. Ce chien a
les oreilles courtes et la queue dirigée horizontalement ou recourbée en haut ou quelquefois pendante, son poil est long sur tout le corps, le noir est
la couleur dominante. Ce n’est pas sa beauté qui fait son mérite, ses perfections naissent de son obéissance, de son activité et de son industrie (…). Sa charge est de faire obéir les bêtes à laine, par sa voix et ses mouvements combinés et non par ses morsures; c’est un grand défaut en lui d’être trop silencieux. »

Pierre Mégnin, vétérinaire militaire, fondateur et directeur de la revue
L’Eleveur, écrira : " Jusqu’en 1893, même dans les expositions canines, on ne distinguait aucune race; les diverses appellations: chien de Brie, de Beauce, des Pyrénées, Picard, de la Crau, du Languedoc, des Ardennes, du Bourbonnais, etc. n’avaient trait qu’à leur pays d’origine. ".

Pour le berger des Pyrénées cela ira encore plus loin car il y aura distinction par J. Dhers, entre chaque vallée de la région pour le nom (Arbazzie, Azun, Bagnères, Cauterets, Lapéda, Lesponne et Saint-Béat). Le type va se retrouver chez des chiens comme le Gos d’Atura catala, le Cao da Serra des Aires berger Portugais des régions Alentejo et Ribatejo, le Labrit des Landes, le Pumi, le Berger du Val d’Aran à poil frisé, le Berger du Haut Aragon noir ou noir et feu, le Berger de Galice (province d’Orense), le Berger de Castille noir et feu, le Berger de Léon noir et feu ou arlequin, le Berger Basque ou Euskal Artzu,
le Schapendoes berger hollandais, le Nizinny berger de Pologne.

Selon Dechambre (1925) : « la race est constituée par un ensemble d’individus d’une même espèce en lesquels l’identité d’origine d’individus se traduit par la similitude des formes corporelles, le pelage, ont la même tendance dans des dispositions variées de ceux-ci et aussi le même tempérament, les mêmes aptitudes »

XVIème siècle, le médecin et zoologue d’Oxford, John Kays, connu sous le nom de Dr Caius, mentionne "au côté du chien de défense, le chien de conduite qui ramène les brebis errantes au lieu que souhaite le berger, et règle leur allure selon les ordres qu’il reçoit".

La plus ancienne mention du chien de conduite relevée sur le continent se trouve dans le Dictionnaire économique de Noël Chomel, en 1709, à l’article « berger »: « Il faut que le berger (…) ait un bon chien, pour bien ramener ses moutons lorsqu’ils sont dans les bleds ou dans quelqu’autre héritage défendu. »

Un autre agronome suédois du milieu du XVIIIème siècle remarque déjà qu’ « en Allemagne c’est la coutume d’avoir pour chaque village (…) un seul berger en commun, qui a soin de trois ou quatre mille brebis à la fois, en se servant de chiens pour empêcher que les brebis ne se séparent du troupeau, ce qui arrive aisément sans cela ».
- XIX ème siècle les bergers régionaux: de Wurtemberg, deThuringe, de Souabe, de Bavière, de la Hesse…

Les races régionales éteintes
Berger ardennais (revenu)
Berger d’Alsace (c'est le Berger Allemand)
Berger d’Artois
Berger des Cévennes
Berger du Languedoc ( Farou)
Berger des Garrigues
Berger du Larzac

Exemple Chien de protection troupeaux de Camargue

« Les grands chiens de Camargue protègent les troupeaux. Cette race, issue de celle du Saint-bernard, produit des chiens énormes que leur épaisse fourrure blanche ou tachée de noir fait paraître plus volumineux encore qu'ils ne sont. Plus forts et plus beaux que ceux des Pyrénées, ce sont les plus grands chiens que nous possédions en France. Redoutables aux malfaiteurs à deux ou à quatre pattes, ils sont incommodes et parfois dangereux pour les passants. Pour cette raison, et plus encore parce qu'ils coûtent cher à nourrir, ils sont aujourd'hui beaucoup moins nombreux qu'autrefois. » L. Remacle - 1898

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