Origine des expositions canines

Une origine qui prend sa source dans les foires où l'on vendait de tout...

La première foire fut celle de Dagobert (celui qui mit sa culotte à l’envers) instituée en 629 dans le bourg de Saint – Denis, près de Paris. Elle durait quatre semaines et les marchands de Lombardie, d’Espagne et de Provence y assistèrent en grand nombre. Elle fut transférée en 710 à Paris entre les élises Saint – Laurent et Saint Martin.

La foire du Lendit fut créée par Charles le Chauve dans la plaine de Saint – Denis, elle avait lieu le mercredi précédant la Saint – Barnabé (11 juin), près de l’endroit ou se trouve la Chapelle. Cette foire très célèbre au moyen – âge pour la vente de parchemins que les écoliers venaient acheter. En 1291 il fut ordonné “ que le premier jour des foires du Lendit et de Saint – Lazare on ne pourrait acheter le parchemin avant que les marchands de monseigneur le roi, ceux de l’évêque de Paris et les écoliers de l’université eussent fait leurs provisions ”. Par la suite d’autres foires furent créées comme celle de Saint -–Germain, qui commençait quinze jours après Pâques et durait trois semaines.

La foire de Saint – Lazare, qui devint la foire Saint – Laurent, la foire du temple et la foire au jambon.
A l’époque les maquignons se réunissaient pour exposer leurs plus belles bêtes de boucherie ou de trait. Les Bergers se contentaient en général de s’échanger leurs bêtes ou d’allier entre elles celles qui possédaient les meilleures qualités. Les chasseurs faisaient de même avec une connaissance des chiens souvent assez fine comme le prouve les écrits de l’époque à commencer par le livre de la chasse de Gaston Phoebus né en 1331, et qui possédait dit – on une meute de 1.500 chiens.

Le sport canin également existait sous forme de compétition, de course, de combats contre les rats, de chasse, etc. Tous ces passionnés organisaient la première exposition canine du 3 au 10 mai 1863, au jardin d’acclimatation du bois de Boulogne sous les directives de la “ Société Impériale d’Acclimatation ”.

Le président du comité d’organisation et du jury était le professeur au Museum M. de Quatrefages et le directeur de l’Exposition M. Geoffroy – Saint – Hilaire, un autre éminent scientifique qui écrira : “ ce n’était pas un spectacle de curiosité, encore moins un marché qu’on se proposait d’ouvrir. On voulait, sous un point de vue scientifique autant que pratique, réunir une collection de chiens aussi complète que possible, afin de distinguer les races pures, utiles, ou d’agrément, et les croisements bons à conserver. Faire, en un mot, une étude et une révision générale de l’espèce. De là, le titre d’universelle, donné à cette Exposition.

La Société Centrale Canine fut fondée à Paris le 30 juin 1880 au cercle de la chasse (les plus nombreux) par la section du jockey Club.
En 1884 la société utilisant l’article 12 de ses Statuts se transforme définitivement en Société Centrale pour l’amélioration des races canines.

La première exposition a lieu sur la terrasse de l’orangerie des Tuileries. Près de 600 chiens sont réunis dont 117 chiens d’arrêt et 280 chiens de meutes.
Il y avait deux juges :
- un jury d’admission de 6 membres devant décider si les animaux présentés étaient sains et présentaient les caractères d’une race déterminée.
- Un jury de quinze membres nommés par les exposants, chargé de procéder aux classements !

En 1885, le comité va créer le livre des Origines Français (L.O.F.) ouvert dès le 1 er janvier. C’était la fin du Stud – Book continental établi par M. Cremiere, éditeur du journal “ Le Chenil ”.

Le premier président fut le Marquis de Nicolay, en 1887 le Baron Leon d’Halloy, en 1890 le Prince de Wagram, en 1912 le Comte de Bagneux...

Dans l’Illustration du 7 juin 1902, un témoin raconte avec humour l’ambiance de ces rencontres canines, qui n’ont pas beaucoup perdu de leur piquant : “ A les voir, nonchalamment étendus sur leur litière de paille, dans leurs étroites cages, somnolents, indifférents, les doux philosophes ! Même les plus primés et les plus couronnés, à la gloire que procurent les médailles, à la considération que leurs témoignent les visiteurs attroupés devant leurs boxes, et dédaigneux des appels que leur adressait quelque amateur désireux de les admirer en détail, de les faire se lever, aller, venir, montrer enfin, sous le tissu soyeux de leur robe, le jeu aisé de leurs muscles, je m’apitoyais volontiers sur leur sort. ”
Et un superstitieux respect m’envahit.
Puis, après avoir observé le manège des maîtres : je compris, je sentis que j’étais bien, en réalité, en présence d’un culte respectable comme tous les autres cultes, ayant ses rites, ses grands prêtres, et sans doute ses bedeaux, ayant même, à l’exemple de certaines religions antiques, sa langue sacrée, incompréhensible au troupeau banal, sa langue ésotérique, qui est l’anglais, comme de raison ; si bien que ce que nous appelons vulgairement un épagneul, les initiés le nomment spaniel ; qu’un Lévrier devient un Harrier et que le chien se traduit dog. ”

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