Perro de Presa Mallorquin

C’est un descendant du Perro de Presa (chien de combat) Espagnol qui accompagnait les troupes pour aider au combat de différentes manières. Certains étaient placés dans des roues enflammées qu’on lançaient sur les pentes en direction de l’ennemi pour l’effrayer, d’autres étaient chargés d’achever les blessés, d’autres enfin, étaient équipés de cuir et de métal et on posait sur leur dos un récipient avec un liquide enflammé pour qu’il disperse le cavalerie ou provoque des incendies dans le camp adverse.

On les a utilisés en les joignant à chaque soldat ou en bandes, pour des attaques directes, ils furent pour beaucoup dans la reconquête de grenade (1492). Ils servirent également à accompagner les conquistadores d’abord dans les caraïbes puis en Amérique centrale et du Sud, on les nommaient « Monteria Infernal » c’est-à-dire une meute infernale. L’Alano espagnol est redoutable, selon un auteur de l’époque « Ils se jettent sur les indiens armés, de même que les rapides cerfs fugitifs ou sur des sangliers. Parfois il ne fallut pas se servir d’épée, de flèches ou d’autres dards, pour vaincre les ennemis qui sortaient à leur rencontre (…). Ils épouvantaient les indiens par leur regards torves et leurs inouïs aboiements ».

On retrouve ces spécimens dans les Îles Baléares, en particulier à Majorque, une race qui a failli s’éteindre à plusieurs reprises, puisque le livre des origines Espagnol (LOE) a enregistré très peu de sujets (65 en 1998) et qu’en France seulement 14 chiens étaient inscrits au LOF en 1999. Il a un cousin, le Presa Canario, qui connaît beaucoup plus de succès en passant de 50 sujets en 1993, à 748 en 1997, alors que la race n’a été reconnue qu’en 1989.

Le Presa Majorquin a été appelé Cans Bou ou Ca de Bou, ce qui signifie chien de taureaux, car il avait un emploi de bouvier capable de faire rentrer dans le rang n’importe quel taureau récalcitrant. Comme tous les chiens ibériques de ce type, il a la robe bringée, il est probable que les éleveurs ont, a plusieurs reprises, croisés la race avec le Dogue Allemand ou le Mastiff pour en conserver les caractéristiques, ce qui engendra des particularités régionales avec des tailles différentes : Perros de Ganado, Perros Bastos, Bordones, Bardinos….

Le standard est maintenant bien réel et il précise que c’est un chien de taille moyenne, pesant 36 kg pour une hauteur au garrot de 56 cm pour le mâle, la croupe est légèrement plus haute, le corps est puissant avec un cou très large.

La tête a un crâne large, carré, elle est massive avec un museau fort et un peu conique. Le poil est court, rude, généralement bringé fauve ou noir.

Son caractère est comme son physique, c’est un chien assez stable avec une excellente résistance au stress, avant qu’il ne bouge il lui faut analyser les événements. On peut lui demander beaucoup car il a une grande capacité de travail, il est regrettable que cette race ne puisse être classée dans la liste de celles qui sont soumises au travail, car notre Perro de Presa Mallorquin a le physique idéal pour la compétition sportive. Il faudrait d’ailleurs revoir le standard qui mentionne « tempérament sanguinaire » car c’est un chien très équilibré et près du maître, qui deviendra ce que l’on en aura fait. La sociabilité aux gens, la vie au milieu de la ville, les échanges amicaux avec les autres chiens, voilà des bases saines qu’il faut commencer le plus tôt possible dans la vie du chiot et que l’on aura à entretenir.

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